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Même
si Surcouff comptait plusieurs corsaires parmi ses ancêtres,
ce n'est pas à la mer qu'on le destine mais au séminaire.
Mais en 1786, le jeune malouin âgé de treize
ans prend son indépendance, quitte le séminaire
et se porte volontaire deux ans plus tard pour le commerce
des Indes. Un marin d'exception vient de prendre le large. |
Surcouff se lance de son propre
chef dans l'aventure de la course dans un contexte difficile
: la Convention veut interdire la course, les armateurs et l'Etat
ont arrêté de financer la construction des bateaux....
Quoi qu'il
en soit, Surcouff remporte ses premiers succès, mais
ses prisessont aussitôt confisquées puisque l'Etat
ne lui avait pas délivré de lettre demarque.
On rapporte qu'il préféra un jour, faire jeter
par dessus bord les barils d'or acquis à la suite d'une
prise en mer, plutôt que de perdre sa part et d'en donner
la moitié au fisc. |
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Ces
succès dans la course et son caractère aventureux
et affirmé ne lui pourtant pas empêcher de se poser
et de se fixer à Saint-Malo à 28 ans pour se marier
et gérer sa fortune.
Il
reste 6 ans à terre, et ce bien que Napoléon
vienne en personne lui proposer, en 1803, une commission de capitaine
de vaisseau et le commandement d'une escadre. Surcouff refuse parce
qu'on ne lui accorde pas l'indépendance de manoeuvre totale
qu'il réclame.
Il
ne manque pas à cette occasion de faire devant Napoléon
un fervent plaidoyer en faveur de la course, arme bien plus
efficace qu'une flotte armée dans la guerre contre l'angleterre
qui, selon lui, doit être économique. Il semble eu
avoir gain de cause puisque le blocus est décidé en
1805 contre l'angleterre et que l'Etat ferme les yeux sur l'activité
des corsaires.
Le
malouin fait une dernière sortie en 1807 avec le trois mâts
Le Revenant.....Il meurt le 08 juillet 1827 après
avoir obtenu le titre de baron et une importante fortune.
D'après
L'agenda Marine 1997. edition Coeur de France, 29 rue de Versailles,
78150 Le Chesnay.
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