Surcouff 1773-1827

 


Même si Surcouff comptait plusieurs corsaires parmi ses ancêtres, ce n'est pas à la mer qu'on le destine mais au séminaire. Mais en 1786, le jeune malouin âgé de treize ans prend son indépendance, quitte le séminaire et se porte volontaire deux ans plus tard pour le commerce des Indes. Un marin d'exception vient de prendre le large.

Surcouff se lance de son propre chef dans l'aventure de la course dans un contexte difficile : la Convention veut interdire la course, les armateurs et l'Etat ont arrêté de financer la construction des bateaux....

Quoi qu'il en soit, Surcouff remporte ses premiers succès, mais ses prisessont aussitôt confisquées puisque l'Etat ne lui avait pas délivré de lettre demarque. On rapporte qu'il préféra un jour, faire jeter par dessus bord les barils d'or acquis à la suite d'une prise en mer, plutôt que de perdre sa part et d'en donner la moitié au fisc.

Ces succès dans la course et son caractère aventureux et affirmé ne lui pourtant pas empêcher de se poser et de se fixer à Saint-Malo à 28 ans pour se marier et gérer sa fortune.

Il reste 6 ans à terre, et ce bien que Napoléon vienne en personne lui proposer, en 1803, une commission de capitaine de vaisseau et le commandement d'une escadre. Surcouff refuse parce qu'on ne lui accorde pas l'indépendance de manoeuvre totale qu'il réclame.

Il ne manque pas à cette occasion de faire devant Napoléon un fervent plaidoyer en faveur de la course, arme bien plus efficace qu'une flotte armée dans la guerre contre l'angleterre qui, selon lui, doit être économique. Il semble eu avoir gain de cause puisque le blocus est décidé en 1805 contre l'angleterre et que l'Etat ferme les yeux sur l'activité des corsaires.

Le malouin fait une dernière sortie en 1807 avec le trois mâts Le Revenant.....Il meurt le 08 juillet 1827 après avoir obtenu le titre de baron et une importante fortune.

D'après L'agenda Marine 1997. edition Coeur de France, 29 rue de Versailles, 78150 Le Chesnay.