Avec
la découverte des Amériques s'ouvre un immense champ
d'action pour la piraterie. Pendant le XVI siècle, celle
ci se déplace progressicement vers l'espace américain.
Le
puzzle des îles de la mer des Antilles et le découpage
des côtes assurent des caches et des retraites impossibles
à contôler.
De
plus, le régime des vents et des courants oblige les
flottes à suivre des routes maritimes aux points de
passage obligés, notamment au nord des Grandes Antilles,
et les Petites Antilles, négligées par le gouvernement
espagnol, sont un refuge propice. |
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La
France, l'Angleterre et les Pays Bas, rivaux de l'Espagne, encouragent
leurs ressortissants à traquer les galions chargés
d'or et à parasiter le trafic maritime entre les colonies
espagnoles.
Le
terme flibustier apparait pour la première fois en France
dans les années 1630 et tire son origine du néerlandais
"vrijbuiter", c'est à dire "libre faiseur
de butin".
La
définition varie selon les puissances maritimes. Pour la
France, les caractéristiques sont les suivantes :
Ils
écument les mers des caraïbes à la recherche
de bateaux espagnols. Propriétaire de son bateau
et de ses propres armes, il ne vit que du butin qu'il récolte.
D'ailleurs il n'hésite pas à aller piller bourgs
et villages sur les côtes pour s'assurer un complément
de revenus et de vivres.
A
part quelques cadres issus de la course, du commerce ou même
de la marine royale, peu ont l'expérience de la mer.
Motivés
par des raisons économiques (pauvreté, fuite des créanciers),
religieuses (persécution des minorités) ou pour fuir
la potence, beaucoup d'hommes de l'ouest de la France, ont eut pour
derniers recours de franchir l'atlantique pour grossir les rangs
des flibustiers et échapper ainsi à leur destin. Les
chances de faire fortune étaient minces. Les plus chanceux
et valeureux réussissaient à peine à ammasser
le capital suffisant pour monter une plantation de tabac.
Dans la seconde
moitié du XVII, la France et l'Angleterre commencent
à développer la colonisation des Antilles qui deviennent
les riches "îles à sucre". La mainmise
des Etats se manifestent par la volonté de controler la mer
et d'entretenir des rapports corrects avec les espagnols. Les flibustiers
et pirates doivent se soumettre, devenir colons ou rester dans l'illégalité.
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