L'équipage

 


Compte tenu du taux de mortalité et du nombre de navire mobilisés, les besoins de main d'oeuvre représentaient pour les armateurs un problème considérable tant au niveau du recrutement, du coût, de l'encadrement et de la discipline.

Ce problème était d'autant plus épineux que les guerres terrestres et les captures de matelots amenuisaient encore la base de recrutement.

Les armateurs recrutaient d'abord un maximum de jeunes issus du milieu maritime, mousses, novices, jeunes matelots.

Mais les corsaires embarquèrent aussi régulièrement bon nombre de "volontaires", jeunes gens sans statut, ni qualification précise, qui étaient notamment "des fils de famille" marchande embarqués dès l'age de 15-16 ans pour s'amariner et accéder très jeunes à des responsabilités d'officiers sur un corsaire armé par la famille.

Des jeunes terriens (gentilshommes des proches campagnes, jeunes bourgeois, soldats) furent embarqués pour disposer de combattants supplémentaires pour un combat éventuel et notamment pour un abordage.

Il faut également rappeler l'importance des effectifs étrangers essentiellement des irlandais, des italiens, des flamands, des portugais et des scandinaves.

 

L'embauche


Pour l'essentiel le recrutement des équipages corsaires fut effectué selon un mode privé de relations contractuelles entre armateur et matelot. C'est seulement en faveur des armements utilisant des vaisseaux prêtés par le roi que les armateurs purent bénéficier de "levés" de matelots opérés par les commissaires aux classes comme pour "service du roi" à la fin du XVIIème.

 

Le capitaine


Les capitaines sont pour la plupart du temps des hommes jeunes d'une trentaine d'années, qui ne connaissent pas toute les finasseries de la stratégie maritime officielle mais qui sont de vrai loups de mer. La plupart ont commencé comme mousse, à l'image de Duguay-Trouin qui a appris les manoeuvres d'un Terre-Neuva.

 

Les conditions de vie à bord


Sortie du Renard en baie de Saint-MaloElles sont dès le départ assez difficiles, dans la mesure où les navires sont davantage taillés pour la course que pour la croisière : entassement dans l'entrepont, maladie, nourriture infecte souvent composée de salaison, viande, poisson, suif de baleine, le tout mélangé dans des écuelles.

Si cette nourriture peut paraître douteuse, elle est pourtant un élément essentiel de la cohésion du navire et un des éléments constitutifs du respect de l'autorité capitaine.

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